dimanche 28 janvier 2024

un fret et il fait fret

Lettre F, page 496.

Le nom (un) fret est emprunté au moyen néerlandais vrecht, vracht « cargaison (d'un bateau) ; prix du transport par bateau ».

Les verbes affréter et fréter sont dérivés de fret.

Le nom (un) nolis ou naulage (= le fret d'un navire, d'une barque) est emprunté, par l'intermédiaire de l'ancien provençal nolit, noli au catalan nolit qui représente probablement la forme d'origine, le t de nolit étant dû à l'influence de latinismes de la langue juridique catalane tels que dèbit, dipòsit, etc.: noli serait dérivé de latin vulgaire nauliare, dérivé de naulum « fret ». D'où un avion nolisé, un charter, un nolisement ou nolissement, un affrètement, et noliser, affréter, fréter un navire.

Quant à fret, frette, pour froid, froide, qui serait un québécisme (un fret noir : un froid vif), l'Office québécois de la langue française m'invite à étudier 378 fiches pour fret et autant pour frette ! Le Dictionnaire historique du français québécois ne le mentionnant pas, je découvre enfin que le Wiktionnaire l'indique comme désuet.

Pour terminer, je signale ce commentaire à propos du Dictionnaire québécois-français de Lionel Meney

Mais le Dictionnaire québécois français n’est pas que sérieux : on y rit passablement en apprenant à distinguer les nuances entre “frais, froid, fret et fret en tabarnak” ou par le biais de rubriques humoristiques dont les blagues ne peuvent être comprises que par le sens québécois donné aux mots.


 

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